Même les scientifiques ont du mal à tomber d’accord sur une définition de la timidité.
S’agit-il d’un trouble du comportement, d’un trait de caractère ? Pour notre part, nous avons choisi de vous livrer la définition des auteurs Christophe André et Patrick Légeron dans leur livre « La peur des autres : trac, timidité, et phobie sociale » (Edition Odile Jacob Poche).
Ils définissent ainsi la timidité : La timidité est « un type particulier d’anxiété sociale, exprimant une manière d’être durable et habituelle, marquée par une tendance prononcée, lors des situations nouvelles, à se tenir en retrait et à éviter de prendre l’initiative, malgré un désir relatif d’échanges avec l’entourage. La timidité renvoie à la double existence d’un malaise intérieur, et d’une maladresse extérieure en présence d’autrui. Elle n’exclut toutefois pas des capacités à s’adapter beaucoup plus développées que dans les formes pathologiques d’anxiété sociale”
1. La timidité est une manière d’être durable et habituelle :
Lors de séances individuelles de coaching, ou de formation en développement personnel, nous demandons à nos clients de décrire les situations dans lesquelles ils sont le plus souvent, ou le plus intensément intimidés. A partir de ce qu’ils décrivent (leur état présent), nous évaluons ce qui relève d’ancrages profonds venant du passé, et qui devra peut-être être traité par un thérapeute.
Le coaching ne répondra pas à la question : « Pourquoi suis-je timide ? ».
Le coaching répondra à la question : « Comment puis-je faire pour être moins timide ? »
Pour cela, nous pointons avec nos clients leurs « mauvaises habitudes » (qui peuvent consister à éviter certaines situations par exemple), et tentons de les accompagner vers un changement d’habitude durable. Nous savons aussi mettre en valeur les aspects positifs de la timidité, et mettre à jour les ressources dont disposent nos clients sans le savoir.
2. La timidité est marquée par une tendance prononcée, lors de situations nouvelles, à se tenir en retrait :
Les séances de coaching permettent de « dérouler les peurs » jusqu’à leur point culminant. Prenons pour exemple cette conversation avec l’une de nos clientes qui voulait changer de profession à 40 ans :
Le coach : « Comment pourriez-vous en savoir plus sur ce nouveau métier ? »
La cliente : « Je ne sais pas »
Le coach : « Et si vous saviez, vous diriez quoi ? »
La cliente : « …… peut-être qu’il faudrait que je parle avec une personne exerçant cette profession… oui, ça m’aiderait. Mais je n’oserai jamais ! »
Le coach : « Pourquoi ? Qu’est-ce qui vous freine ? »
La cliente : « J’ai peur de la déranger. Et puis, je ne sais pas quoi lui dire »
Le coach : « Qu’est-ce qui pourrait arriver de pire quand vous l’appellerez ? Et si cela arrive, comment pourrez-vous réagir ? »
Etc…etc……. Cette séance a duré une heure, pendant laquelle j’ai questionné la cliente sur ses peurs. Je lui ai également demandé de chausser les lunettes du professionnel qui allait répondre à ses questions, pour qu’elle voit le monde au travers de son cadre de référence à lui. Elle a, peu à peu, pris conscience de l’aspect valorisant que pouvait représenter le fait d’être questionné par quel qu’un en tant qu’expert de sa profession. Elle a peu à peu pris confiance. A la fin de la séance, nous avions rédigé un argumentaire téléphonique. Depuis, cette personne a rencontré des professionnels en activité dans ce nouveau domaine, a suivi une formation courte et spécifique à ce nouveau métier, et elle créé actuellement son entreprise. Si je lui avais dis cela 6 séances auparavant : elle n’aurait même pas poursuivi son coaching lui serait apparu comme irréalisable.
3. La timidité est marquée par une tendance prononcée, lors de situations nouvelles, à éviter de prendre l’initiative :
Prendre une initiative, c’est décider. Décider, c’est faire un choix, et renoncer à un autre. Les personnes timides peuvent avoir des difficultés à prendre des décisions qui les mettraient sur le devant de la scène. Car, bonne ou mauvaise, cette décision attirerait l’attention sur elles, et le regard des autres fait peur aux personnes timides ou peu affirmées. Le coaching travaille sur l’affirmation de soi et l’incapacité décisionnelle et vous aide à avancer dans ce domaine grâce à des outils spécifiques.
Témoignage de Sandra qui souffrait de timidité qui l’empêchait d’agir : « La plus grande difficulté dans la prise de décision c’est de faire des choix, car «décider, c’est renoncer ». Là encore, grâce à ses outils, le coaching m’a aidée à comprendre le processus de prise de décision et les éléments qui le composent, les étapes et les questions clefs qu’il faut se poser avant de décider. Ce travail m’a permis d’élaborer une stratégie de mise en œuvre pour atteindre mes objectifs … Le coaching m’a permis de mettre en oeuvre mon plus grand challenge : me recentrer sur moi-même et retrouver confiance en moi, me fixer des objectifs et m’y tenir. »
4. Les personnes timides éprouvent «un désir relatif d’échanges avec l’entourage »
C’est pourquoi il faut les accompagner pour renouer le dialogue avec « les autres ». Sur ce chapitre, il est primordial de savoir différencier Timidité/ Trac et Phobie Sociale. En effet, s’il s’agit de phobie sociale, le coaching relationnel (que nous travaillons en nous appuyant sur le cadre de référence de l’analyse transactionnelle) aura vite atteint ses limites. Une personne souffrant de phobie sociale doit également consulter un psychiatre spécialisé dans ce domaine. Le coaching seul ne l’aidera pas.
En ce qui concerne les personnes atteintes de trac et/ou de timidité, nous pouvons les accompagner :
. en évaluant leur niveau de peur des autres selon les circonstances
. en les accompagnant dans certains exercices d’affirmation de soi
. en travaillant sur le triptyque : idéal du moi/ estime de soi/ confiance en soi
. en proposant un éclairage en fleurs de Bach puisque les émotions sont au coeur de la timidité selon nous.
Les séances peuvent éventuellement se dérouler en ligne. Un premier entretien téléphonique avec la personne permettra d’évaluer l’intérêt d’un coaching.